L'essentiel en bref
L’imagerie médicale constitue un instrument essentiel de la médecine moderne. Avec 2,1 milliards de francs en 2023, l’imagerie représentait un sixième du volume des prestations ambulatoires relevant de l’assurance-maladie obligatoire (LAMal), avec une hausse des coûts de plus de 5 % en moyenne ces dernières années. Cette consommation élevée est à mettre en relation avec la densité par habitant en Suisse des appareils de tomodensitométrie (CT) et des appareils à résonnance magnétique (IRM) qui est la plus élevée d’Europe.
Le recours à l’imagerie médicale n’est pratiquement pas régulé par la LAMal. Le choix du recours à l’imagerie médicale est laissé à la libre appréciation des médecins, lesquels s’orientent grâce à des recommandations émises par des associations internationales de praticiens. Comme toute prestation de l’assurance obligatoire des soins, l’usage de l’imagerie médicale doit toutefois respecter les principes d’efficacité, d’adéquation et d’économicité (EAE). Le respect de ces principes doit être contrôlé par les assureurs-maladie à partir des données de facturation.
Le Contrôle fédéral des finances (CDF) a analysé l’emploi des principales techniques d’imagerie pour des cas particuliers et tire un bilan mitigé du système d’encadrement actuel. Cet environnement libéral débouche par exemple sur des différences importantes, que ce soit entre médecins pour les ultrasons de grossesse ou entre cantons pour les CT et les IRM.
